Image: « Keep calm and use open source » (MedithIT/CC by)
Alternatives aux GAFAM dans l’enseignement
«Profs, parents d’élèves et activistes se bougent pour libérer l’école de l’emprise de Google et Microsoft» (Basta.media). Cet article montre les réactions contre l’hégémonie de Microsoft dans les écoles allemandes, au début de la pandémie de Covid, au Danemark, où Google a été allumé par l’équivalent danois de la Cnil pour non-respect du RGPD, ou encore en Espagne, où les militants de Xnet ont développé une suite d’outils numériques pour l’éducation appelée DD, pour « Digitalisation démocratique ».
Simona Levi, fondatrice de Xnet, explique que Xnet est parti de logiciels libres déjà existants pour les regrouper sur une même plateforme: «On travaille avec Moodle, BigBlueButton, Nextcloud, Etherpad, réunis dans un seul outil. C’est une alternative qui a comme but d’être aussi agile que les outils des Gafam. Les logiciels libres ont toujours existé dans l’éducation, mais c’est souvent plus compliqué et on doit avoir différents logiciels pour accomplir différentes tâches. Le but du projet DD est d’avoir une plateforme unique, d’y mettre ce qui existe de mieux en termes de solutions en libre, de simplifier, et la rendre encore plus légère que les options des big techs.»
L’article expose ensuite le cas français (poids du logiciel propriétaire, mais hors GAFAM, Pronote), rappelle le recrutement en 2021 à l’Education nationale d’Alexis Kauffmann, fondateur de Framasoft, pour développer les projets libres (voir entre autres ceux présentés à la Journée du Libre éducatif), et la plateforme d’outils numériques libres pour les pros de l’Education nationale, Apps.education.
La Russie veut abandonner Windows pour GNU/Linux
Effet de bord de l’invasion russe de l’Ukraine, la Russie veut passer à Linux (BFMTV, d’après le site russe Kommersant). Microsoft ayant suspendu ses ventes à la Russie en mars, et bloquant les mises à jour de Windows 10 e t11, l’administration russe a du mal à maintenir l’OS de Redmond sur ses machines. «Le changement se fera par étapes et nécessitera d’importants investissements financiers, préviennent les acteurs du numérique russes interrogés par Kommersant. Et pour ces derniers, les menaces d’exclusion des marchés publics ne suffiront pas tant qu’une véritable demande n’existera pas dans le pays pour des produits Linux. A cela, il faut encore ajouter que les développeurs du système open source sont bien moins nombreux que ceux de Windows ou Oracle sur le marché du travail.»
Red Hat laisse ses employés décider quand ils viennent au bureau
L’éditeur filiale d’IBM, qui emploie 19.000 personnes, laisse ses employés décider quand ils viennent au bureau, et ils sont même libres de ne pas venir du tout (larevuedudigital.com). «La culture de l’entreprise explique cette attitude. Red Hat est issu du mouvement des logiciels Open Source, où une communauté de développeurs travaille à distance et de manière asynchrone. La démarche de Red Hat va à l’encontre cependant du mouvement de retour au bureau demandé par certains géants comme Apple [voir cet article].
« Alors que certains de nos pairs dans la technologie ramènent les employés au bureau, nous ne pensons pas que notre main-d’œuvre doive être dans un bureau pour réussir, nous avons vu l’intérêt d’offrir de la flexibilité » annonce la DRH Jennifer Dudeck.
100 millions de dollars pour Bitwarden
Le gestionnaire de mots de passe Bitwarden, freemium et sous licence AGPL, annonce une levée de fonds de 100 millions de dollars (Developpez.com). «Le code source de Bitwarden est hébergé sur GitHub, avec des dépôts séparés pour les projets de bureau, de serveur, de Web, de navigateur, de mobile et de ligne de commande. Il dispose de toutes les fonctionnalités des listes de contrôle des gestionnaires de mots de passe personnels commerciaux, y compris la synchronisation sécurisée dans le nuage. Si l’utilisateur n’est pas à l’aise avec le stockage de ses mots de passe dans le nuage Bitwarden, il peut héberger l’infrastructure sur votre propre serveur, en utilisant Docker.»
L’entreprise, basée en Californie, indique que le principal financier de ce tour de table est PSG, un fonds d’investissement, au côté de l’actionnaire déjà présent Battery Ventures.
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