eVoyageurs SNCF bascule dans le cloud d'AWS

La quasi-totalité des 7000 serveurs physiques et virtuels et 250 applications de eVoyageurs SNCF basculent dans le cloud d’AWS.

Ces serveurs assurent les ventes des billets de train sur internet ou encore la gestion des applications à destination des personnels de la SNCF (contrôleurs, agents en gare et conducteurs).

Arnaud Monnier, le patron technique de eVoyageurs SNCF, explique dans les colonnes de La Revue du Digital que le passage du onpremise au cloud répond au besoin de gestion des pics de trafic lors des achats de billets par exemple.

La question du profil de risque et des garanties de services

Mais il évoque aussi un bon niveau de continuité d’activité à un coût accessible. Il cite également la montée en puissance des offres de PaaS, notamment côté bases de données.

Et pourquoi AWS plus que Azure ou GCP, voire Scaleway ? Il cite « le profil de risque et les garanties de services » pour justifier son choix.

Reste que les dirigeants de eVoyageurs SNCF ne comptent pas se laisser enfermer dans l’écosystème AWS. Un travail sur une « couche de généricité » serait à l’oeuvre pour parer à toute éventualité.

La SNCF pourra dire à ses clients que ce n’est pas de sa faute, mais bien celle d’AWS

Concrètement, les serveurs de la SNCF qui étaient présents dans deux datacenter sont passés dans trois datacenter d’AWS situés en région parisienne. La migration a été réalisée en 10 mois et été achevée à mi septembre 2021.

Le grand test a été passé le 6 octobre, début des ventes de billet pour la période des fêtes. Sans anicroche semble t-il.

L’autre aspect positif de cette migration sera certainement qu’a la prochaine panne d’AWS, la SNCF pourra dire à ses clients que ce n’est pas de sa faute, mais bien celle d’AWS.

Le géant du cloud revenait justement ce jour sur les raisons de sa dernière grande panne informatique, survenue le 7 décembre dernier, soit le jour de l’annonce de la SNCF.

Précisons que ces pannes sont rares. Mais quand elles frappent, elles touchent des pans entier de l’économie mondiale.

Ainsi la dernière panne a duré cinq heures et a touché des clients américains de la plateforme de cloud. AWS a expliqué qu’il s’agissait d’un problème sur son réseau interne, avec des conséquences sur le DNS.

Conséquence : de la latence et des erreurs en pagaille, et donc de la congestion sur le réseau. Exactement bien sûr ce que redoute la SNCF