
Yahoo n’est plus l’entreprise qu’elle était par le passé, y compris en France. Année après année, l’ex-pépite du Web mondial a procédé à des licenciements. En 2009, un plan touchait 20% des salariés français du groupe, qui comptait alors 251 collaborateurs.
En 2023, l’effectif de Yahoo France se réduit à 57 personnes. Et selon une information de Mind Media, l’entreprise américaine a pris la décision de l’amputer à hauteur de 60%. Fin août, 34 salariés quitteront le bureau parisien de la régie publicitaire.
Google, Amazon et Meta monopolisent les revenus
Yahoo devrait ainsi conserver « uniquement l’équipe éditoriale dédiée à son portail d’informations et quelques postes annexes », écrit notre confrère. Les commerciaux français de l’entreprise sont ainsi licenciés dans le cadre d’un PSE.
Ces licenciements s’inscrivent dans le cadre d’un plan mondial de restructuration qui prévoit la suppression de 1600 postes en 2023 sur un total de 8000. Certains portails ferment et Yahoo réduit au minimum sa présence en Europe.
Ce nouveau tour de vis s’explique par l’échec de la stratégie de l’entreprise face à la concurrence mondiale de Google et Meta. Les difficultés que traverse en outre le marché publicitaire impactent rudement Yahoo.
Au premier semestre 2023, la croissance de la publicité digitale en France a connu un net ralentissement. A +5%, la hausse se situe loin des niveaux enregistrés sur la même période de 2022 (+15%).
Mais surtout, le marché est concentré entre une poignée d’acteurs. Sur la première moitié de l’année, Google, Amazon et Meta engrangent plus de 3 milliards d’euros, soit 69 % du chiffre d’affaires de la publicité digitale en France.